Une enquête pilotée par Yves Flückiger, directeur de l’Observatoire universitaire de l’emploi, analyse les pratiques d’embauche des recruteurs genevois.
Cette étude, présentée par la Tribune de Genève, est on ne peut plus clair : « Les candidats de nationalité suisse ont une probabilité plus forte d’être retenus que les candidats transfrontaliers ».
Peu de théorie et beaucoup de pratique ont amené à cette conclusion : « Réalisée d’octobre 2010 à octobre 2011, la première partie de l’étude consistait à répondre à des offres d’emploi réelles en envoyant des curriculum vitae fictifs». Yves Flückiger explique ainsi la méthode utilisée pour réaliser l’étude. Des CV qui différaient uniquement par statuts professionnel (candidats au chômage ou en activité) et par lieu de domicile (résidents ou frontaliers). « Seul un candidat transfrontalier sur sept (14,2%) a été contacté, tandis que la prise de contact s’est concrétisée pour un Suisse sur quatre (25,7%) », remarquent les chercheurs.
Le Groupement transfrontalier européen se félicite de la parution de cette enquête qui tord le cou à beaucoup d’idées reçues. Nous l’avons soutenu à plusieurs reprises : il est clair et même compréhensible qu’à compétences égales, un employeur genevois préfère embaucher un résident plutôt qu’un frontalier, pour des raisons pratiques, données par la proximité physique, et dans un esprit de concitoyenneté.
Source : La Tribune de Genève