Un adhérent a souhaité partager avec nous son analyse du débat organisé par la Tribune de Genève la semaine dernière. Le thème ne manquait pas d'intérêt : « Le Grand Genève, logement, emploi, transports».
En nous proposant un résumé de la soirée, M. Radigon (voici le nom de
notre adhérent) nous suggère également des éléments de réflexion. Si
toute cela ne vous laisse pas indiffèrent et vous inspire des
commentaires, n’hésitez surtout pas à les échanger avec nous et les
autres frontaliers sur notre page Facebook.
Un grand merci à M. Radigon, et bonne lecture à vous tous !
Pour ceux qui n’étaient pas là à Gaillard.
La
réunion organisée par la Tribune de Genève avec pour thématique « Le
Grand Genève, logement, emploi, transports» devait être un évènement
important. Tout et tous étaient là, l’accueil au public, la presse
évidemment, des élus dont certains étaient les acteurs principaux du
projet d’agglo Franco Valdo Genevois.
Le débat s’est ouvert avec M.
Stauffer, membre co-fondateur du MCG qui nous explique dans un discours
abscons qu’il y a des bons et des mauvais frontaliers, qu’il est pour un
Grand Genève et contre le CEVA, que dans les restaurants Genevois il y a
du vin Suisse et Français et pas dans les restaurants de notre région
bref , il m’était difficile d’évaluer son niveau de crédibilité
lorsqu’il crée des affiches sans équivoque représentant un balai avec le
slogan : dehors les frontaliers. Monsieur Gaud, Président de l’ARC
(Association Régionale de Coopération des collectivités du Genevois)
nous explique que 17'000 emplois ont été créé côté français…en 10ans et
que « c’est pas si mal »… Quant à M. Dupessey, maire d’Annemasse, a
souligné les pistes de bi-localisation des entreprises et d’échanges de
terrains.
C’est le député-maire M. Etienne Blanc qui, sans tourné
autour du pot en relève le problème fondamental pour attirer les
entreprises en France et générer des emplois : la fiscalité. Il a
expliqué l’exemple de création à Mulhouse d’une zone franche par un
partenariat Franco-Suisse. Son idée est de créer quelque chose de
semblable vers l’aéroport, dans le secteur du Pays de Gex. Le concept
est intéressant mais combien de temps faudra-t-il pour aboutir à un
résultat ?
Pour M. Hiler, qui était l’orateur de la soirée, il a
rappelé que cette proposition avait déjà été formulée il y a 3 ans et
que tout reste à faire mais du côté Français, et qu’il ne va rien
décider aujourd’hui.
Même si ce n’était pas le mot de la fin à cette
soirée, M. Rossellat, syndic de Nyon était le plus pragmatique en
expliquant qu’il avait dû renoncer à l’implantation de sociétés
multinationales sur son territoire parce qu’il n’avait plus de terrain
pour cela et que le Grand Genève était comme un adolescent, pas encore
mature qui voit grandir son corps et qu’il ne savait pas trop quoi en
faire. Le parallèle me semble bien juste au vu de la teneur des propos
de cette soirée où il y a eu plus de constats que nous vivons tous les
jours que de solutions à concevoir aux problèmes.
J’avais le
sentiment en sortant de cette salle que le Grand Genève s’agrandit
tandis que les fossés du logement, de l’emploi, de transports se
creusent inexorablement.
Ne sommes-nous pas simplement en train de
créer un fossé culturel entre nos territoires Franco Valdo Genevois?
Pour faire de grandes choses et avancer, il faut bien se connaître pour
développer plus de confiance envers les autres. Pourquoi ne pas imaginer
un ou des évènements culturels et festifs transfrontaliers, qui
identifieraient le Grand Genève ?
C’était ma question que j’aurais adressé en priorité à M. Rossellat mais je n’ai pas pu la poser.
Fabrice Radigon
Pays de Gex