La presse suisse s’en est fait l’écho : le remboursement des indemnités chômage des frontaliers provenant de tous les pays voisins, versé par la Confédération helvétique, est inférieur à ce qui avait était prévu.
Ces compensations s’élèvent à 4 millions de francs en trois mois,
montant bien loin des 150 millions que la Suisse prévoyait de verser en
une année.
Attention ! Malgré ce que les titres des journaux
laisseraient croire, cette situation n’engendre en aucun cas une
diminution des indemnités perçues par les frontaliers au chômage.
Nous
profitons de cet article pour vous rappeler le combat que le Groupement
transfrontalier européen mène en faveur d’un reversement des
cotisations chômage des frontaliers, plus équitable. Si
jusqu’au 31 mai 2009, 90 % des cotisations prélevées sur le salaire
suisse étaient reversés au pays de résidence, depuis l’entrée en vigueur
des Accords bilatéraux, cette rétrocession a cessé. Depuis le mois
d’avril 2012, un nouveau règlement communautaire permet à Pôle emploi de
récupérer les 3 premiers mois d’indemnisation (cette période de
remboursement peut être étendue à 5 mois sous condition de durée
minimale de la dernière activité). Ce qui nous semble encore insuffisant
et techniquement difficilement applicable.
Le Groupement demande
aux autorités françaises de conclure un accord bilatéral avec la Suisse,
afin d’apporter un meilleur équilibre dans cette situation.
Dans ce
but, le 25 janvier dernier, Michel Charrat, président du Groupement, et
Guylaine Riondel-Besson, directrice du service juridique, ont été reçus
par le Ministre du travail, Michel Sapin, afin de discuter de ce
dossier. Nous traiterons ce sujet lors de nos Assemblées générales.