« Ces dernières semaines, j’ai été interpellé par de nombreux frontaliers, pas tous adhérents, qui s’interrogent sur notre action dans le dossier de l’assurance maladie. Il me semble donc essentiel de faire régulièrement un point afin de vous tenir informés de nos démarches et de l’évolution du dossier.
En préambule, je vous rappelle notre position : le Groupement
transfrontalier européen rejette la fin du libre choix au 1er juin 2014.
Nous demandons au gouvernement la mise en place d’une période
transitoire pour qu’une véritable négociation incluant les travailleurs
frontaliers soit ouverte. L’objectif est d’aboutir à un régime
d’assurance maladie adapté à la spécificité du travailleur frontalier.
Pour
obtenir cette avancée, nous renforçons notre travail de lobbying. Il ne
se passe pas une journée sans que je prenne contact avec les
politiques, que ce soit au niveau local, régional ou national.
J’ai
sollicité un rendez-vous avec le Président de la République et obtenu
d’être accompagné et soutenu par les Président des régions et des
départements frontaliers. Certains ont écrit à l’Élysée pour appuyer ma
demande.
Avec les autres associations de travailleurs
frontaliers, nous avons également obtenu un rencontre avec la ministre
de la Santé Marisol Touraine pour le mois de janvier 2014.
Contrairement
à ce que j’ai pu entendre ou lire, les associations de travailleurs
frontaliers œuvrent en concertation sur ce dossier. Je suis
personnellement en contact régulier avec Jean-Luc Johannec du CDTF et
comme j’ai pu lui affirmer, nous participerons à la grande manifestation
qu’il envisage d’organiser et invitons nos adhérents à participer.
Nous
réfléchissons également à des actions spécifiques. Mais il ne faut pas
leurrer les frontaliers, en bloquant les frontières ou en gênant les
touristes, nous pénaliserons beaucoup de monde mais pas le gouvernement.
Et nous risquons surtout de gagner en impopularité !
Le dossier de
l’assurance maladie est complexe et délicat. Si nous devons préserver
nos droits et nos acquis, nous devons faire attention à ne pas
apparaître comme une corporation souhaitant échapper à la solidarité
nationale. La France s’appuie sur des valeurs fortes de solidarité et de
fraternité dans lesquelles nous devons nous inscrire.
Afin de
faire le point sur ce dossier tous ensemble, nous allons organiser au
mois de janvier 2014 cinq Assemblées générales extraordinaires. Ce sera
l’occasion de vous présenter nos actions, l’état du dossier et de
recueillir vos attentes.
Afin de vous tenir informés, je m’engage à faire le point régulièrement sur l’état de ce dossier, via notre site internet. »
Michel Charrat
Président du Groupement transfrontalier européen