Suite à la hausse du franc suisse, de nombreux frontaliers ont décidé de signer un contrat de vente à terme. Ce type de contrat leur permet d’échanger un montant établi de franc suisse en euros, au taux de change du jour de la signature, pendant quelques mois.
Si normalement il n’est pas possible de rompre ce contrat, avant son
échéance, quelques établissements bancaires prévoient cette possibilité,
en cas par exemple de chômage. Attention quand-même aux conséquences !
Sollicités
par une adhérente qui nous a demandé plus d’explications via notre page Facebook, nous avons donné quelques renseignements supplémentaires.
En cas de
rupture anticipé du contrat de vente à terme, lorsque cette possibilité
est prévue, vous devrez tout de même payer la différence éventuelle qui
découle entre les mensualités non encore versées au taux de change
appliqué le jour de la résiliation, et les mêmes mensualités telles
qu’elles avaient été fixées au taux de change le jour de la signature du
contrat.
Exemple :
Vous avez signé le contrat de vente à terme
d’une durée d’un an, lorsque le taux de change était 1 EUR/1.20 CHF, pour
des mensualités de 2 000 CHF.
La banque a donc « acheté » en Suisse 24 000 CHF (2 000 x 12 mois).
Chaque mois la banque vous verse 1 600 €.
Vous décidez de rompre le contrat suite à votre licenciement, lorsque le taux de change est 1 EUR/1 CHF.
Normalement
le contrat se termine dans 3 mois. Il y a donc 3 mensualités impayées,
qui au taux actuel correspondent à 6 000 CHF (2 000 x 3 mois), et non
plus à 4 800 (1 600 € x 3 mois).
C’est ce montant de 6 000 CHF que la
banque doit verser pour revendre la partie de francs suisses que vous
ne pouvez plus verser. C’est donc à vous de payer à la banque la
différence de 1 200 CHF (6 000 – 4 8 00), ce qui correspond à 1 200 €.