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Mercredi 07 Octobre 2015

07/10/2015

 « J’aime l’entreprise ! », le cri du cœur de notre Premier ministre lors d’une assemblée du Medef avait, en son temps, fait couler beaucoup d’encre. Et même si les hommes politiques de l’hexagone ne cessent de vanter leur amour de l’entreprise, il faut bien reconnaître que, dans les faits, les liens entre ces deux mondes sont pour le moins distendus. Chez nos voisins, il en va tout autrement.

Pour s’en convaincre, il suffit de suivre le dossier du taux d’imposition unifié des entreprises. 
Depuis de nombreuses années, le canton de Genève offrait aux entreprises étrangères venant s’installer sur son territoire un taux d’imposition minoré. Résultat, ce taux pouvait aller de 11.% à 24% suivant les sociétés. Pas de chance pour Genève, sous la pression internationale la Suisse et donc le canton ont dû plier pour un taux identique. Première surprise pour un regard français, le canton a décidé de privilégier les entreprises en ajustant le taux vers le bas. Ce sera 13% pour tout le monde.
L’objectif est clairement de donner des moyens supplémentaires à l’économie et donc à l’emploi. Une décision qui réjouit la plupart des sociétés et qui implique une perte de recettes fiscales, pour le canton, estimée entre 350 et 500 millions de francs !

Deuxième surprise qui illustre bien la notion de partenariat social. Blaise Matthey, le directeur général de La Fédération romande des entreprises, l’équivalent de notre Medef, annonce des engagements forts pris unilatéralement par le patronat. Deux axes seront privilégiés : les crèches et la formation professionnelle et continue. Et pas de manière anecdotique ! Les entreprises de Genève s’engagent à verser 44 millions chaque année pour financer les crèches, 11 millions pour la formation et 30 millions pour la construction d’un centre de formation qui accueillera les cours interentreprises.  Avec ces engagements, la FER fait coup double. Elle prouve que les entreprises sont parties prenantes de la société et qu’elles sont prêtes à s’engager financièrement lorsqu’on leur en donne les moyens. En favorisant le développement des crèches et la formation, elles s’engagent également pour favoriser l’emploi local. Une manière intelligente de répondre à tous ceux qui veulent fermer les frontières.

Article publié le 5 octobre 2015 sur le
Dauphiné Libéré.



Rendez-vous à mercredi prochain pour un nouvel épisode de #LaChroniqueDuFrontalier



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