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Les cadeaux à Genève, c?est fini !

Lundi 18 Janvier 2016

Les cadeaux à Genève, c?est fini !
18/01/2016

Roger Golay, le président du Mouvement des Citoyens Genevois, parti populiste, en a marre que Genève fasse des cadeaux à la France !
En lançant une initiative populaire visant à remettre en cause le système des fonds frontaliers, son parti surfe allègrement sur un nationalisme de bas étage.

Le plus triste dans cette histoire vient du fait que tout le monde, côté suisse et côté français, a conscience que cet accord est un bon accord.

En 1973, les élus ont voulu permettre un développement harmonieux de la région frontalière. Genève impose les travailleurs frontaliers à la source et conserve la plus grande part, soit 685 millions de francs en 2014. Le canton reverse ensuite aux départements français de l’Ain et de la Haute-Savoie 279 millions.
A charge pour les collectivités françaises de ventiler ces sommes aux communes frontalières ainsi que pour des travaux d’infrastructures.

Le frontalier participe donc largement aux finances de sa commune de résidence ; mais aussi au budget du canton dans lequel il travaille. Remettre en cause cet accord consiste, pour Genève, à se tirer une balle dans le pied. Il suffit de lire dans la Tribune de Genève la réaction ulcérée du Président de canton de Genève pour comprendre le non-sens de cette initiative. Le pire réside dans le fait que le président du MCG a sans aucun doute parfaitement conscience qu’il joue avec le feu. Mais il s’en moque. L’avenir de Genève le préoccupe moins que l’avenir du parti !

Et après tout, pourquoi ne pas devenir populiste nous aussi, c’est tellement facile !
Le Département devrait facturer à Genève les frais d’hébergement, de scolarisation, de secours… pour les 30 00 Suisses vivant en France voisine.
Et puis, il faudrait demander le remboursement des frais de formation des frontaliers, souvent très qualifiés qui participent largement au dynamisme économique du canton.
Et puis un dédommagement pour la pollution sonore des avions qui survolent à basse altitude la campagne française et puis et puis….
Et ainsi, nous pourrions clamer haut et fort : les cadeaux à Genève c’est fini !


Rédigé par Jean-François Besson, Secrétaire général du GTE, cet article a été publié le 18 janvier 2016 sur le Dauphiné Libéré.


Rendez-vous à mercredi prochain pour un nouvel épisode de #LaChroniqueDuFrontalier.

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