S’il veut être un bon citoyen responsable et impliqué dans la gestion de sa commune, de son canton et de son pays, notre voisin helvète a du pain sur la planche ! Pour s’en convaincre, il suffit de constater l’étendue des questions qui lui seront posées pour la prochaine votation le 28 février prochain.
Au niveau confédéral, il devra se prononcer sur quatre sujets, au
niveau cantonal il doit voter sur huit objets et il lui faut encore
répondre aux questions au niveau de la commune dont le nombre varie
d’une cité à l’autre.
Bref, notre brave et courageux citoyen va devoir s’exprimer au minimum sur 12 sujets.
Pour
l’aider dans sa prise de décision il reçoit, chez lui, plusieurs
livrets d’explication. Au total et sans compter les votations pour la
commune, pas moins de 150 pages à lire ! Pour chaque sujet, il trouve
une synthèse brève et neutre, le texte de l’initiative, le commentaire
du comité qui a déposé l’initiative et enfin le commentaire des
autorités.
A lui, ensuite de se faire une idée précise et de voter.
Pas forcément simple lorsque l’on voit l’éventail des sujets traités et
sur lesquels il doit s’exprimer.
Deux exemples. A Genève il va
devoir se prononcer sur la fin des allègements fiscaux pour les
entreprises qui viennent s’installer sur le territoire, initiative
appelée : « pas de cadeaux aux multinationales ». Mais il va aussi dire
s’il est d’accord pour que le canton ouvre un crédit de plus de 20
millions de francs pour déménager un bâtiment de stationnement des
troupes ce qui permettrait la construction de logements sur le terrain
actuel. Sur le plan confédéral et communal l’éventail peut être tout
aussi large !
Notre citoyen, toujours très consciencieux, reçoit en
plus les consignes de vote des partis et des groupes de pression très
actifs. Articles dans la presse, débats télévisés, stands dans les rues…
les occasions de compléter son information ne manquent pas les semaines
précédant le vote. Il ne lui reste plus qu’à se prononcer. Pour la très
grande majorité, le vote se fera par courrier. Dernière précision,
notre citoyen va devoir renouveler l’opération entre six et dix fois
dans l’année.
La démocratie directe exige de l’investissement !
Rendez-vous à la semaine prochaine pour un nouvel épisode de #LaChroniqueDuFrontalier.