Léman express, tramway : merci !

Celle qui fait que, chaque jour désormais, des milliers de transfrontaliers vont franchir la frontière, sans même sans rendre compte.  Celle qui fait qu'un genevois pourra aller au restaurant en France voisine en quelques minutes, celle qui fait qu'un Annemassien ira voir les illuminations de Noël dans la vielle ville de Genève et pourra rentrer tard le soir. Celle qui fait qu'enfin, de nombreux travailleurs frontaliers vont pouvoir vivre différemment leurs trajets domicile travail.

Ces nouveaux moyens de transports vont profondément changer notre région frontalière. Ils donnent au Grand Genève une véritable identité. Ils sont aussi un magnifique symbole d'ouverture et de réalisme. Alors que le Royaume Uni confirme sa volonté du Brexit, Genevois, Hauts-Savoyards et Gessiens prouvent que de grandes choses peuvent être réalisées, par-delà les frontières. Ils le démontrent non pas par de grands discours politiques, mais tout simplement par un aménagement du territoire commun. Imaginer, convaincre et enfin réaliser de tels projets imposent de dépasser les clivages nationalistes. Qui se souvent, qu'il y a à peine 10 ans, un parti politique genevois avait fait son succès sur le rejet du frontalier et de la France voisine ? La "racaille" allait déferler d'Annemasse dans les rues de la cité de Calvin ! Il en a fallu de la ténacité et du courage à nos élus pour arriver au bout de ce projet.

Ces aménagements ne sont pas une fin, mais bien le début de la construction d'une grande région transfrontalière. D'autres projets d'envergure doivent être développés. Pour cela, la Région a besoin d'élus engagés, compétents et visionnaires. Avec ces réalisations, qu'ils soient Français où Suisses, nos élus ont prouvé qu'ils disposaient de ces qualités. Souvent critiqués, parfois vilipendés, ils sont rarement remerciés, qu'ils le soient aujourd'hui !

Rédigé par Jean-François Besson, Secrétaire général du GTE, et publié sur le Dauphiné Libéré.
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