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En quête... de votre mobilité transfrontalière : les résultats

Vendredi 10 Décembre 2021

En quête... de votre mobilité transfrontalière : les résultats

Il y a quelques mois, nous vous avons proposé sur notre site et sur nos réseaux, de répondre à une grande enquête sur la mobilité des frontaliers. Près de 380 participants ont répondu à nos questions sur les transports et les projets de mobilité de nos territoires.

Cette étude avait pour intention de mettre en lumière les différentes manières de se déplacer du travailleur frontalier, ou du résident frontalier plus généralement, et donc certains problèmes et freins rencontrés dans le parcours du frontalier.

Se rendre au travail, un acte qui peut paraitre bénin pour la plupart des actifs, devient souvent difficile dans la population frontalière, simplement parce que la continuité territoriale n’est pas toujours assurée, parce que l’offre de transports n’est pas suffisamment adaptée ou parce que les distances sont rallongées.

Quelques chiffres clés 

La grande majorité des sondés sont des actifs (96,5%), tandis que les personnes en recherche d’emploi (2,6%) et les retraités (0,8%) représentent une minorité.

Les participants à l’enquête se rendent tous les jours ou presque en Suisse pour 72,5% d’entre eux, et entre 2 et 4 fois par semaine pour les autres. 95% possèdent un véhicule personnel, mais seulement 77% l’utilise systématiquement pour se rendre au travail.

Les frontaliers utilisent également l’offre de transport en commun pour 12% d’entre eux, la mobilité douce à 8% et la multimodalité à 11%. Seul un tout petit pourcentage des sondés semblent utiliser le covoiturage.

Transports en commun 

Seulement 39,4% des frontaliers interrogés possèdent un accès aux transports en commun à moins de 300m de leur domicile. Parmi les personnes qui utilisent l’offre de transports en commun, 5% prennent le tramway, 8% les bus, 5% les bateaux, 12% les trains et 11% utilisent plusieurs de ces moyens pour un seul trajet. Le risque de cette multiplication de moyens de transports est une rupture de charge (le laps de temps occasionné par le changement de moyens de transport) importante.

Concernant la satisfaction des frontaliers sur l’offre de transports en commun, on peut constater que 54% des répondants se disent pas du tout ou peu satisfaits de l’offre qui leur est proposée. 24% sont moyennement satisfaits, 16% sont satisfaits et seulement 5% sont très satisfaits de l’offre.

Parmi les raisons évoquées, les plus fréquentes sont celles-ci :

  • Peu de fréquence des trains, horaires non adaptés aux horaires de travail
  • Pas d’arrêt en transports en commun, obligeant l’utilisateur à se déplacer en voiture pour utiliser l’offre de transports en commun.
  • Pas assez de place de parking pour accéder à l’offre de Transports en commun
  • Pas assez de place dans les transports (bateaux par exemple)
  • Trop de correspondances, temps de trajet trop long par rapport à la voiture, ruptures de charge trop importantes.

Mobilité douce 

27% des frontaliers interrogés pratiquent régulièrement la mobilité douce, c’est-à-dire un mode de déplacement utilisant la seule force musculaire humaine. 55% d’entre eux utilisent le vélo, 21% la marche à pied, 4% la trottinette et 15% utilisent plusieurs de ces moyens.

 

Temps de trajet, stationnement et coût des trajets 

Lorsqu’on est frontalier, se déplacer jusqu’à son lieu de travail, pourtant parfois peu éloigné, peut-être long et cher. Tout cela dépend bien évidemment du lieu de résidence et de travail des frontaliers, mais aussi de la politique de stationnement de l’entreprise, des types de routes emprunté par le travailleur…

52% des participants affirment que leur temps de trajet moyen est compris entre 30 minutes et 1h. Un tiers des travailleurs interrogés passent entre 1h et 2H par jour, tandis que 10% d’entre eux dépassent les 2h de trajet. 40% des répondants aimeraient réduire ce temps de trajet, seulement 30% sont satisfaits du temps quotidien passé sur la route.

44% utilisent l’autoroute en Suisse pour leurs trajets quotidiens, contre seulement 21% qui utilisent l’autoroute française. 31% des participants n’ont pas de coûts liés à l’utilisation de l’autoroute. Pour 44% d’entre eux, celui-ci se limite à la vignette suisse (40chf), 8,5% ont un budget mensuel compris entre 50 et 100€, et 10% à plus de 100€ par mois.

Concernant le stationnement

Les modes de stationnements sont variés. En effet, une grande majorité bénéficie du parking de l’entreprise. Les autres modes les plus utilisés sont les P+R et les places ou parkings payants en Suisse.

45% des frontaliers ne possèdent pas de P+R à moins de 10km de leur domicile. En revanche, 15% possèdent un P+R directement dans leur commune de résidence.

47% n’ont aucun frais engendré par le stationnement. Cependant, 15% des frontaliers dépensent entre 50 et 100€ chaque mois pour stationner, et 15% entre 100 et 150€.

L'action du GTE

La commission transports rencontre régulièrement les acteurs institutionnels et politiques des territoires frontaliers pour rapporter les différentes difficultés liées aux transports. Nous avons également besoin de bénévoles pour rejoindre la commission transports. Aussi, en tant que frontaliers, nous vous appelons à nous rejoindre pour nous faire part régulièrement des difficultés de mobilité.

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