Contexte : une décision fédérale confirmée en 2024
À l’automne, plusieurs scénarios évoquaient une réduction des courses, notamment aux heures de pointe et durant les week-ends.
Ces annonces ont provoqué une vague d’inquiétude parmi les frontaliers, dont la mobilité dépend étroitement des lignes N1, N2 et N3.
Les collectivités et les opérateurs suisses faisaient face à des contraintes budgétaires importantes, tandis que les collectivités françaises devaient arbitrer des choix décisifs sur leur participation financière.
C’est dans ce contexte complexe qu’une mobilisation citoyenne sans précédent s’est organisée.

Horaires 2026 : avant / après négociation
Les premiers projets d’horaires auraient entraîné moins de courses, une diminution des liaisons du soir et aucun renfort le week-end.
Après mobilisation et négociation, l’offre 2026 s’améliore nettement :
- Thonon–Lausanne : maintien des liaisons essentielles + arrivée à 7h15 (initialement absente).
- Ligne N1 : passage à 15 paires de courses, rétablissement du trajet du soir, renfort le week-end.
- Ligne N2 : maintien des courses menacées et ajustements pour garantir la continuité du service.
En bref, l’offre 2026 passe d’un projet de réduction à une amélioration réelle, directement liée à la mobilisation collective.
Une mobilisation citoyenne exemplaire et décisive
Impossible de comprendre l’évolution de l’offre 2026 sans reconnaître la force du mouvement créé par le Collectif des usagers N1–N2–N3.
Ce collectif a joué un rôle déterminant grâce à :
- une pétition de plus de 5 000 signatures,
- une coordination active via un groupe WhatsApp très dynamique,
- des échanges quotidiens avec les élus,
- un relai médiatique constant,
- une participation assidue aux réunions avec les institutions.
Les avancées obtenues montrent que la voix des usagers compte réellement lorsqu’elle est structurée et collective.
Les acteurs impliqués : une coopération transfrontalière solide
L’amélioration du service 2026 résulte d’une mobilisation intense de nombreux acteurs institutionnels.
Côté français
- Thonon Agglomération,
- CCPEVA,
- Région Auvergne–Rhône-Alpes,
- Département de la Haute-Savoie,
- Parlementaires et sénateurs : Anne-Cécile Violland, Virginie Duby-Muller, Loïc Hervé,
- Le Président du Genevois français, Christian Dupessey.
Côté suisse
- La CGN et son directeur Vincent Pellissier,
- Le Canton de Vaud, représenté par Nuria Gorrite.
Tous ont répondu présents, malgré des contraintes fortes, pour trouver des solutions rapides et pragmatiques.
Un engagement financier fort des collectivités françaises
Pour rendre possible cette amélioration de l’offre, Thonon Agglomération et la CCPEVA ont dû augmenter leur participation financière, malgré un contexte budgétaire tendu.
Cet effort considérable a permis, de concert avec le Canton de Vaud, de construire une offre plus cohérente, plus robuste et mieux répondant aux attentes des usagers.
Cet engagement financier est un signal fort : la mobilité des frontaliers est une priorité territoriale.
Ce qu’il faut retenir
- Les horaires 2026 ont été sensiblement améliorés par rapport aux premières annonces.
- Le mouvement citoyen a joué un rôle clé dans l’évolution de l’offre.
- Les collectivités françaises et suisses ont montré une réactivité saluée.
- L’effort financier consenti a permis de sauver et renforcer plusieurs liaisons.
- L’année 2026 est une étape : les discussions pour 2027 et au-delà seront déterminantes.
L’accompagnement GTE du frontalier
Le GTE a organisé, le 31 octobre, une table ronde réunissant toutes les parties prenantes pour faciliter le dialogue.
Nous resterons pleinement engagés pour :
- Relayer les attentes des usagers,
- Soutenir les échanges entre acteurs transfrontaliers,
- Suivre les négociations de 2026 sur l’offre 2027+,
- Défendre une mobilité fiable, durable et adaptée aux réalités quotidiennes des frontaliers.
La mobilité est un enjeu vital pour tout le territoire lémanique — et nous continuerons à être à vos côtés.