La Banque nationale suisse euphorique !

Vendredi 17 Novembre 2017

La Banque nationale suisse euphorique !

 

16/11/2017

Bénéfice record pour la Banque Nationale Suisse, la fameuse BNS. L’affaiblissement relatif du franc lui a permis d’engranger un bénéfice record de plus de 33 milliards de francs pour les neuf premiers mois de l’année. Du jamais vu pour une institution habituée au mouvement, pas toujours prévisible, de sa monnaie.

Pour tenter comprendre ses évolutions, il est parfois utile de revenir sur l’histoire du franc, une histoire qui débute en 1848.

Auparavant, la frappe des monnaies était confiée aux cantons et aux évêchés. Résultat : 860 sortes de monnaies circulaient dans le pays, de quoi rendre les échanges un peu compliqués dès que l’on sortait de sa commune ou de son canton. A cette époque l’objectif était avant tout de faciliter les échanges et nos voisins ont été jusqu’à établir une parité entre le franc suisse et le franc français ! Et oui en 1848 un franc suisse valait un franc français !

Depuis, la parité a bien changé et il faut bien reconnaître que l’évolution ne s’est pas faite en notre faveur ! Le franc français a perdu beaucoup de sa valeur depuis cette date ! Et durant toute son histoire la Suisse a dû, régulièrement, se battre contre les spéculateurs qui n’ont cessé de valoriser cette monnaie. La Suisse a été le premier petit pays à adopter le principe du change flottant. Ce qui signifie que la monnaie n’est arrimée à aucune autre monnaie, or, ou tout autre système. Et le plus incroyable c’est que la Suisse ne voulait pas de ce principe. En 1975, elle a même demandé à être rattachée au serpent monétaire européen. Et devinez quel pays s’opposa farouchement à l’entrée de la Suisse : la France ! Et oui Jean-Pierre Fourcade alors ministre de l’économie sous Giscard D’Estaing apposa son veto ! Depuis le petit franc est devenu bien fort, au grand dam de l’euro !

Si la BNS a le sourire en cette fin d’année, ses dirigeants se gardent bien de tout triomphalisme. Ils savent bien combien la situation peut s’inverser rapidement. Une crise de l’Euro ou du dollar et le franc pourrait remonter très rapidement. Reste que, pour cette fin d’année, les cantons et la Confédération, qui perçoivent une partie des bénéfices, pourraient avoir un joli cadeau de Noël !

 

Rédigé par Jean-François Besson, Secrétaire général du GTE, et publié sur le Dauphiné Libéré.  #LaChroniqueDuFrontalier.

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