05/03/2018
Les travailleurs frontaliers n'ont jamais été aussi nombreux dans notre région et sans doute n'ont-ils jamais été aussi menacés. Dans un monde où le repli sur soi et la peur de l'autre favorisent la poussée des nationalismes de tous bords, nous ne pouvons que constater une dégradation de la situation.
En instaurant depuis plus d'une décennie, une notion de préférence cantonale, puis nationale, les partis populistes ont mis en danger l'équilibre de nos régions frontalières. L'absence de réaction des partis traditionnels n'a fait qu'amplifier un malaise grandissant.
Le paradoxe est saisissant. Une des régions les plus prospères et dynamiques de l'Union européenne est en train de se scléroser. Le canton de Genève, pourtant traditionnellement ouvert se referme sur lui-même. Il faut fermer les petites douanes, privilégier l'emploi des indigènes, diminuer les allocations familiales pour les non-résidents…. Le comble semble atteint tout récemment avec le refus de scolariser des enfants de Genevois, domiciliés en France voisine, dans les écoles du canton sous prétexte qu'ils ne sont pas résidents !
Les travailleurs frontaliers ont participé très largement au développement et à la réussite du canton de Genève. Ils ne peuvent être mis au ban ! Il faut réagir.
Le Groupement transfrontalier européen tient son congrès ce vendredi 9 mars dès 18h30 à Archamps. Ce sera l'occasion rêvée de faire le point auprès des élus français et suisses présents à cette occasion.
Parmi les sujets traités : l'exclusion des frontaliers de l'aide au reclassement en Suisse, le projet de péage sur l'autoroute de contournement, le passage des petites douanes, la possible remise en cause des projets de transports transfrontaliers… Ce sera aussi l'occasion pour tous les participants de s'exprimer et de poser des questions aux élus présents.
Alors venez nombreux. Nous devons être mobilisés face aux enjeux majeurs qui nous attendent.
Rédigé par Jean-François Besson, Secrétaire général du GTE, et publié sur le Dauphiné Libéré.