Lyria devient sexy ?

La Chronique du Frontalier. 

Offensive de charme pour le mois de décembre, et ce n'est pas le Léman express ! Les TGV Lyria se sont fait une beauté en prenant un étage et en se faisant plus cosy ! Des nouvelles rames à deux niveaux qui ont tout pour attirer la clientèle : wifi disponible dans tous les wagons, sièges plus confortables et spacieux et, pour la classe business, de petits plats concoctés par le chef étoilé, Michel Roth. Des plats avec un clin d'œil franco-suisse parait-il ! Si les trains ne sont pas neufs, ils ont entre trois et quatre ans, tout l'aménagement intérieur a été refait. Il existe désormais trois classes chez Lyria : la standard avec des sièges bleu roi, la première avec des sièges gris et la classe business. Tiens tiens, ce ne serait pas pour concurrencer l'avion ? Cerise sur le gâteau, la fréquence est augmentée : entre Genève et Paris, huit allers-retours, avec un cadencement régulier toutes les deux heures.

Alors, même si les promoteurs ne veulent pas le dire ouvertement, le rejet actuel de l'avion pour les courtes distances est une aubaine. Dans un article du Temps, Fabien Soulet, directeur de Lyria, relève que les 15 rames à deux niveaux et les fréquences supplémentaires offriront une capacité supérieure de 30% de places par jour. De quoi remplacer l'équivalent de 30 Airbus A320 ! D'autant que le train a un bilan carbone 23 fois inférieur à l'avion. Dernier argument et non des moindres, Lyria vous permet d'arriver directement au centre de Paris ou de Genève ! Quant aux pressés, ils pourront faire des allers-retours dans la journée.

Si les Genevois rient, les Lausannois ne savent plus s'ils doivent pleurer. Car autant la ligne Paris-Genève est mise en avant par Lyria, autant Lausanne-Vallorbe-Paris semble quelque peu délaissée, la fréquence passant de quatre à trois allers-retours en 2020. Mais des discussions sont en cours et la nouvelle donne écologique pourrait favoriser une augmentation des liaisons.

Rédigé par Jean-François Besson, Secrétaire général du GTE, et publié sur le Dauphiné Libéré.
#LaChroniqueDuFrontalier