Le mot du président

Retrouvez cinq fois par an « Le mot du président », édito rédigé par Michel Charrat, président du Groupement transfrontalier européen, et publié dans le Frontalier Magazine.

 


Télétravail, mobilité, fiscalité, le Groupement agit !

En ce début d’été, votre association accentue ses démarches auprès des diverses instances pour obtenir une prolongation du télétravail, à la veille de l’échéance de la dérogation actuelle. Elle court jusqu’à fin juin. Il m’apparaît opportun que chacun d’entre-vous participe à notre action au niveau transfrontalier pour amener ce sujet sur le devant de la scène. Nous devons nous appliquer à faire comprendre à chacun l’importance que les frontaliers obtiennent une égalité de traitement avec les résidents du côté suisse sur ce dossier !

La campagne des législatives bat son plein. Notre action commune, et votre voix doivent
permettre de mettre en évidence que le télétravail, ou du moins la possibilité de le pratiquer pour les frontaliers, exerce une influence importante sur la mobilité dans nos espaces de vie transfrontaliers. Interpellez les candidates et candidats sur leur position sur ce dossier afin de renforcer notre action.

Concernant les échanges actuels entre l’Union européenne et la Suisse, cette dernière tente
d’obtenir sans succès un menu à la carte après l’échec de l’accord cadre ! La Commission a
cependant rappelé que tous les états faisant partie du marché intérieur doivent se plier aux
mêmes règles, et qu’il n’est pas question de supprimer la clause guillotine prévue dans les accords bilatéraux.

La position de l’ambassadeur de l’Union Européenne à Berne a été très explicite sur le sujet, et la défense de la libre circulation des personnes avec la Suisse est incontournable pour la Commission européenne. Il n’y a pas de raison que le pays ne déroge à la libre circulation des personnes, principe fondateur de l’Union européenne.

Au sein du « Grand Genève », les autorités genevoises - semble-t-il avec la bénédiction de certains représentants français - ont décidé de restreindre encore plus le passage en frontière sur les petites douanes, en allongeant notamment la durée des feux installés quelques mois auparavant. La raison invoquée est bien entendu la nuisance que la circulation entraîne au niveau de certaines petites communes genevoises.

Je tiens à rappeler la position du Groupement : la mobilité doit rester multimodale et toute entrave pour le passage en frontière est inacceptable ! En tant que représentant des frontaliers, le Groupement, depuis 60 ans, n’a pas varié sur sa position, la mobilité passe par un développement continu des infrastructures et pas par des mesures restrictives à la frontière !

Pourquoi ne parle-t-on pas dans ce cadre, des milliers de véhicules à plaques genevoises ou vaudoises qui arpentent chaque jour nos communes et qui ne sont pas en règles sur leur déclaration de résidence ? Ils ne contribuent pas fiscalement aux structures du territoire
français, tout en profitant de ces dernières comme tous les résidents de notre bassin de vie. 

La cohésion sociale de nos bassins de vie passe par le principe de règles capables de permettre une certaine cohésion sociale sur nos territoires.

 

Michel CHARRAT
Président du Groupement transfrontalier européen

en partenariat avec

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