Coronavirus: les entreprises ne peuvent pas faire n'importe quoi !

Lundi 02 Mars 2020

Coronavirus: les entreprises ne peuvent pas faire n'importe quoi !

Le Syndicat Suisse UNIA a publié un article dénonçant les pratiques illégales des entreprises envers leurs employés suite à l’épidémie de Coronavirus. Le Groupement Transfrontalier a décidé de relayer cette publication pour informer et avertir que les frontaliers ont les mêmes droits que les résidents.

Des entreprises dans l’illégalité

En effet, certaines entreprises devancent les autorités sanitaires prenant des mesures parfois très contraignantes pour le personnel, comme imposer une quarantaine forcée à ses employé(e)s sans les payer lorsqu’ils rentrent d’Italie ou d’un pays à risque. Si l’employé(e) présente des symptômes de grippe, alors il/elle est en arrêt maladie. Donc payé(e).

L’Unia écrit que « La santé des employé(e)s doit, certes, être protégée, mais ce n’est pas au personnel d’assumer les conséquences de cette maladie sur la marche des affaires ! » De plus, le syndicat Suisse exige que les employeurs prennent leurs responsabilités.

Dans ce même article, on apprend par exemple que l'entreprise internationale Philip Morris a demandé à ses employé(e)s de prendre ce temps de quarantaine sur leurs vacances. Depuis le reportage de la radio RTN, l’entreprise est revenue en arrière…Preuve que ce n’était pas une bonne stratégie !

Si un employeur renvoie un collaborateur bien portant à la maison, il doit le payer. L’UNIA souligne que ce temps d’arrêt ne peut pas être pris sur les vacances. S’il présente des symptômes de grippe (par exemple la fièvre), alors il est en arrêt maladie, donc payé.

Pas d’interdiction de séjour

Des entreprises interdisent à leur personnel de se rendre en Italie ou dans d’autres pays à risque. L’UNIA décrie cette politique : « elles ne peuvent pas le faire ». Le syndicat Suisse rappelle que les vacances sont du temps libre et que l’employeur n’a pas le droit d’interférer sur les déplacements de l’employé(e) pendant son temps libre. En revanche, si un salarié est bloqué par une quarantaine sur place, il prend le risque de perdre son salaire, précise l’UNIA.

Protection de la santé

L’employeur a l’obligation de prendre toutes les mesures pour protéger la santé de ses employé(e)s (Ordonnance 3 de la loi sur le travail relative à la protection de la santé). Il doit payer pour ces mesures par exemple : masques, suivi médical…). Par contre, « un employeur ne peut à imposer à son personnel de se faire vacciner » insiste l’UNIA.

Risque économique

« Si une entreprise subit un dommage économique à cause d’une épidémie – comme une baisse de clientèle, des annulations de commandes ou des retards de livraisons – elle doit l’assumer et payer le salaire de ses employé(e)s, même s’il n’a pas de travail à leur donner et que son chiffre d’affaires chute» reporte le syndicat suisse. Ces aléas font partie du « risque économique » que doivent supporter les employeurs, pas les employé(e)s !

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