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Préférence indigène light : pas de discrimination pour les frontaliers

Jeudi 07 Juin 2018

Préférence indigène light : pas de discrimination pour les frontaliers

Le 1er juillet, dans moins d’un mois, la Suisse appliquera donc la préférence indigène light. Tous les employeurs en Suisse devront annoncer leurs postes vacants à l’office régional de placement de leur canton (ORP). Il s’agit bien d’une obligation. Ces mêmes employeurs ne pourront communiquer sur leurs annonces avant cinq jours ouvrés. Le temps pour les ORP de proposer des candidats à ces postes. Sont concernées par cette obligation toutes les entreprises qui recrutent, les agences de placement, les chasseurs de tête

Seule limite, ces mesures ne concernent que les secteurs d’activité en tension ayant plus de 8% de chômeurs ! Avec un taux de chômage inférieur à 3%, on peut donc penser que très peu de métiers sont concernés. Pourtant, la liste présentée par le Seco a de quoi surprendre. Alors que les entreprises horlogères s’arrachent le personnel, on retrouve quasiment tous les métiers du secteur, idem pour le second œuvre du bâtiment, le personnel de vente, de restauration et d’hôtellerie…

Et les travailleurs frontaliers ?
Le droit européen prévoit qu’ils peuvent s’inscrire dans les ORP, même s’ils sont indemnisés par leur pays de résidence. Dans les faits, très peu le font, faute d’information et du peu d’aide apportée par les offices.

Afin de clarifier la situation, le GTE est intervenu auprès du Président de la Confédération : Alain Berset. La réponse a été faite par le Conseiller fédéral Johann N. Schneider-Ammann.
« Je suis parfaitement conscient de l’apport bénéfique de la force de travail des frontaliers français sur l’économie suisse. Leurs compétences et la qualité de leur travail y sont reconnues. Je puis vous assurer que la mise en place des mesures prises suite à la votation du 9 février 2014 ne remet en aucun cas en cause le droit des frontaliers à se mettre à la disposition des Offices régionaux de placement suisses (ORP)et de bénéficier de certains de leurs services. En particulier, ils continueront à avoir accès aux annonces de postes vacants au même titre que les demandeurs d’emploi résidant en Suisse. »

Une réponse positive qui semble mettre le travailleur frontalier licencié au même niveau que son collègue résident. Mais qui demande à être précisée :
• Les frontaliers, inscrits dans les ORP, pourront-ils apparaître dans les fichiers de chercheurs d’emploi que consultent les entreprises ?
• Pourront-ils avoir accès aux demandes d’emploi envoyées par les entreprises ?
• Pourront-ils être accompagnés par les ORP dans leurs recherches.

Ce serait simplement une juste reconnaissance du travail accompli et de leur apport au développement de l’économie du pays. Il est évident que le travailleur frontalier qui a exercé son activité en Suisse depuis des années, voire des décennies, et qui est pleinement intégré sur ce marché du travail, doit pouvoir disposer des mêmes possibilités de retrouver un emploi que son collègue résident.

Le Groupement a pris contact auprès du Seco afin d’avoir une position claire et officielle.

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