Mouvement syndical - le secteur médical
En octobre dernier, c’est une toute autre chanson qui sonnait au sein du secteur médical et de ses syndicats. Avenir Syndical, issu de la scission du SSP, syndicat des services publics, vivait alors une mauvaise période de son existence. En effet, les HUG, pour ne parler que d’eux, refusait officiellement de reconnaitre le jeune syndicat comme un partenaire social, entrainant de forte réactions de la part d’AS, qui accusait les Hug de violer la liberté syndicale.
En ce début d’année 2022, le vent a tourné pour Avenir Syndical de manière plutôt radicale, puisque les délégués du secteur médical à la Caisse de pension de l’État de Genève (CEPG) lui accordent leur confiance, avec 61% des sièges obtenus. Avenir Syndical devance, avec cette nouvelle, le Cartel syndical, et renforce donc sa légitimité dans le monde syndical suisse.
Dans les autres domaines du secteur de la fonction publique, le syndicat reste minoritaire mais obtient tout de même des sièges.
Quelles sont les revendications du syndicat ?
Avenir Syndical est principalement actif dans le domaine médical, ou il dénonce à la fois des conditions de travail difficiles, des manques de personnel, des primes non versées, etc. Aux HUG seuls, ce sont près de 4000 travailleurs frontaliers franco-suisses qui sont soutenus par le syndicat. On se souvient notamment de l’affaire de la maison de Vessy et des propos discriminatoires tenus envers les frontaliers.
Mauro Poggia, conseiller d’État en charge de la santé, a même reconnu Avenir Syndical comme un « partenaire comme les autres » dans le dialogue syndical lors d’un journal télévisé. Malgré tout, il appelle les salariés et le personnel soignant à se méfier des prétentions parfois irréalistes du syndicat.
En somme, le début d’année s’annonce rassurant pour ce syndicat, à la recherche de reconnaissance depuis sa création il y a deux ans.
